Vivre une « communauté humaine », selon l’expression soutenue dans ces colonnes, ce n’est pas polémiquer pour le plaisir de polémiquer… (même si bien sûr, c’est le jeu ici et chacun l’accepte !!)
Ce n’est pas non plus réduire un auteur complexe comme Franz Fanon à quelques lignes en oubliant de préciser qu’il a aussi, lorsqu’il travaillait à l’hôpital psychiatrique de Blida dans les années 50, dénoncé le regard raciste que posaient les psychiatres français sur l’ « indigène », amenant même ce dernier à intérioriser ce regard : « après avoir été esclave du Blanc, il s’auto-esclavagise » dit l’auteur des Damnés de la terre. ….
Ce n’est pas choisir entre le « tout social » et le « tout ethnique » mais intégrer la complexité et les interdépendances des causes, comprendre ne signifiant évidemment pas justifier….
C’est donc finalement prendre du recul et accéder, comme dirait Benjamin Stora aux « raisons de l’autre »….
Mais c’est surtout dialoguer, par exemple à travers la culture, la musique. Ainsi cet après midi, les notes magiques et cristallines d’une cora malienne dialoguaient-elles avec celles, non moins envoûtantes, d’un aoud venu d’Agadir, devant un public métissé ….et médusé!!…Moment de grâce, temps suspendu, voyage au plus profond d’une intimité partagée, et d’un humanisme sincère.
Les mots sont parfois impuissants et générateurs de crispations…Quelques notes de musiques peuvent alors s’avérer plus efficaces pour faire avancer le débat et construire cette « communauté humaine »…
Il est donc urgent de vous informer sur le programme de ce festival dijonnais (théâtre, expositions, concerts…) qui dure jusqu’au 16 décembre, dans des lieux aussi divers que la vapeur, les MJC des Grézilles, de Chenôve, le grand Théâtre….
Que Frantz Fanon dénonce le regard raciste du colonisateur ne fait en effet pas débat. Ce qui compte dans la pensée de Fanon, c’est que le colonisé doit se libérer en refusant de se concevoir comme le produit du regard colonial. Il peut ainsi agir au présent pour sa libération.
j’ai eu la joie d’assister à ce magnifique spectacle! la soirée « cabaret »!c’est un souvenir magnifique, empli du parfum du thé à la menthe, des fruits secs et de la chaleur de cette culture au sourire et au partage flamboyant!un spectacle aux milles couleurs, autant picturales que musicales, un mélange de classique et d’oriental parfaitement harmonisé!
merci aux associations présentes et aux musiciens!en particulier à une ancienne mais pour toujours castelloise: Cécile Clerc-Denizot!