Superbe spectacle de la compagnie Montalvo-Hervieu à l’auditorium. Cette compagnie mélange heureusement les formes de danses les plus classiques avec la pratique du rap, du smurf, du hip-hop… le tout avec beaucoup d’humour, ce qui est assez rare dans ce milieu. L’utilisation de la vidéo donne toujours aux spectacles de cette compagnie un aspect spectaculaire, surtout pour les miopes du dernier rang, qui ordinairement ne voient à l’auditorium que de vagues taches de couleurs se déplaçant alternativement de gauche à droite et réciproquement. Ce spectacle permet de redécouvrir l’oeuvre de Gershwin, compositeur américain majeur du XX° siècle et inspirateur, entre autres, de Brian Wilson. La dernière partie du spectacle, qui dure au total 1h20, est conacrée à la dernière oeuvre majeure de Gershwin: Porgy and Bess. Voici ce qu’écrit à propos de cette oeuvre Vincent Rafis sur le site de la compagnie:
le compositeur éclaire d’une lumière sombre la société qui le porte aux nues. Pauvreté et ségrégation saignent l’Amérique de la Grande Dépression, dont Gershwin veut se faire le témoin. Héritiers du geste citoyen d’un artiste qui couronna son parcours musical d’un opéra au casting exclusivement noir, José Montalvo et Dominique Hervieu articuleront eux aussi, dans cette dernière partie, discours historique et esthétique, politique et poétique de l’imagination. Ils feront ainsi réentendre l’utopie positive portée par Gershwin en son temps : c’est l’ouverture aux autres, à leurs différences, qui seule peut façonner une intelligence de la perception – une généreuse hospitalité du regard.
Un vrai moment de bonheur, que vous avez manqué…
je n’ai pas trouvé de vidéo de ce spectacle sur You Tube, mais pour vous donner une idée, quelques images d’un spectacle précédent, le plus abouti qu’il m’ait été donné de voir, sur une musique de Jeau Philippe Rameau